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Le laser thérapeutique

 

On peut schématiser 3 cadres d'affections rétiniennes pouvant bénéficier d'un traitement par laser :

Les affections ischémiques dont la rétinopathie diabétique qui est la première cause de cécité dans les pays développés. Le but du traitement est la destruction des zones de rétine ischémiques afin d'empêcher la formation de néovaisseaux et les hémorragies intra vitréennes.

Les affections oedémateuses parmi lesquelles on retrouve la maculopathie oedémateuse diabétique. Les mécanismes de l'action du laser sur l'oedème ne sont pas encore parfaitement déterminés (effet de restauration de la barrière hémato oculaire, coagulation d'anomalies micro vasculaires). Les patients diabétiques bénéficient donc d'un examen ophtalmologique annuel, une angiographie fluorescéinique est pratiquée lorsque cet examen met en évidence des anomalies. Lorsque l'angiographie est anormale, les lésions sont traitées et la surveillance devient plus rapprochée.

Les affections vasculaires, au premier rang desquelles on trouve les néovaisseaux de la dégénérescence maculaire liée à l'âge, bénéficient également d'un traitement par laser. Cette pathologie représente la première cause de cécité aux USA et en Europe du nord chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Au cours de cette affection, des néovaisseaux d'origine choroïdienne (néovaisseaux sous rétiniens) menacent directement la vision parcequ'ils se développent dans la région maculaire ou fovéolaire. La formation de ces néovaisseaux se fait au rythme d'environ 15 µm par semaine. Leur développement est signalée par l'apparition d'un syndrome maculaire. Le traitement de ces vaisseaux consiste en leur occlusion urgente au laser Argon ou Krypton.

Un 4e cadre un peu particulier correspond à une technique plus récente : pour traiter des décollements complexes de la rétine on peut réaliser un "collage" de cette rétine sur le plan choroïdien par des spots de photocoagulation. Le collage est le plus souvent réalisé après une réapplication de la rétine sur la choroïde à l'aide de solutions denses (perfluorocarbones liquides). Ce type d'intervention est réalisé au bloc opératoire, le plus souvent sous anesthésie générale.

 

Copyright T Desmettre. Dernière révision le 30 Juin 1997

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