Le Syndicat National
des Ophtalmologistes de France, réuni Assemblée
Générale le 21 Novembre 1998, constate que le Gouvernement
et les Caisses d'assurance maladie, appuyés par la majorité
des députés, ont décidé de faire porter sur les
seuls médecins la charge et la responsabilité d'un déficit
d'ailleurs discutable, car il est fourni sur des données et des
méthodes de calcul peu fiables. Le "reversement " imputé
aux médecins, tel qu'il a été conçu et qu'il
doit être appliqué, réalise une taxation non seulement
vexatoire et injuste, mais en plus inefficace puisqu'elle frappe indistinctement
tous les médecins libéraux quels que soient leur activité
et leur comportement.
Ces pénalités financières s'ajouteront dans l'année
1999 à la nouvelle augmentation des cotisations de retraite obligatoire
pour soutenir un régime en pleine déroute, et aux sanctions
financières que le Gouvernement inflige aux médecins
spécialistes pour les punir d'avoir refusé de signer une Convention
où on prétend les inféoder sous prétexte de
tiers-payants à un " généraliste
référent".
Devant leur incapacité à mettre en place un système
de transmission électronique des feuilles de soins, les Caisses
s'efforcent de faire croire aux assurés sociaux - qui n'ont pas lu
le Rapport de la Cour des Comptes - que la faute en revient aux médecins.
Les pouvoirs publics, quant à eux, utilisent tous les médias
à leurs ordres pour dénigrer les médecins et,
catégorie par catégorie, les opposer les uns aux autres.
Les ophtalmologistes de France ont donc décidé d'interrompre
leur activité du 20 au 31 décembre 1998 et de lancer
à cette occasion une campagne d'information en direction du
public sous forme d'affiches, de tracts et d'entretiens individuels.
Ils refusent jusqu'à nouvel ordre de participer, si peu
que ce soit, à la transmission électronique des feuilles de
soins dont ils devraient d'ailleurs assumer la charge financière
tant pour les investissements que pour les frais de fonctionnement.
Les ophtalmologistes de France chargent leur Syndicat National de rechercher,
en collaboration avec les autres syndicats de spécialités
médicales et chirurgicales, tous les moyens de lutte propres à
faire céder le Gouvernement, les députés et les Caisses
d'assurance maladie et tous modes d'actions susceptibles d'informer les
patients sur le rationnement des soins programmé pour prendre
effet dès décembre 1998.